La peur est-elle un instinct de survie ? Dans quelle mesure ? La peur de souffrir, la peur de la maladie, la peur de la mort, la peur du futur. En fait, ce sont des imaginaires, des projections dans le futur d’expériences passées, de croyances, de conditionnements, de pensées crues, d’informations de seconde main, de théories ou de connaissances apprises ou entendues.

Sur ces bases douteuses, on développe des stratégies de protection et de sécurité : vivre saine­ment, traitements médicaux préventifs, ou soins qui devraient seconder ou même remplacer notre système immunitaire auquel nous ne faisons pas confiance.

Dans de nombreux cas, cela peut se justifier, dans d’autres, c’est peut-être excessif et peut devenir un acharnement thérapeutique. Prendre des médicaments agressifs ou même opérer pour n’importe quelle affection, même bénigne, plutôt que faire confiance à son corps, à la nature, à son destin, sans intervenir ni interférer avec les processus naturels. Une méthode non violente ne rapporte rien au système médical et à l’industrie pharmaceutique. La médecine sauve peut-être des gens qui sans elle seraient morts plus tôt que « prévu », mais on ne peut pas l’affirmer. 

Cette médecine est aussi la cause de la surpopulation et de tous les maux qui en découlent, aux niveaux des individus, de la société, de la planète. Mais n’est-elle pas là justement pour nous apprendre ce qui arrive quand l’homme joue au witch doctor !

17 mars 2015, Chiang Mai